vendredi 31 octobre 2008

Article du journal La Côte du 30 octobre 2008


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Depuis qu'il s'est assis sur un char à voile, Ivar Imobersteg a connu le coup de foudre. Il espère trouver d'autres adeptes de ce sport dans la région. On ne peut que lui souhaiter bon vent! LDD  
30/10/2008
CHAR À VOILE
Un Glandois dans le vent
Ivar Imobersteg a goûté à ce sport fun il y a deux ans. Pionnier dans la région, il compte trouver de nouveaux partenaires de jeu.
Par soirs de bise, on l'entrevoit depuis quelque temps sillonner le parking de Colovray à Nyon, ou le gazon de Montoly à Gland. De loin, on n'aperçoit en fait que sa voile de 4,5 mètres carrés filant à vive allure. Car d'Ivar Imobersteg, casqué et ganté, calfeutré au ras du sol dans son drôle de tricycle à pneus en boudins, on ne distingue qu'une vague forme allongée. Et on le saurait plus volontiers aux Sables d'Olonnes, en Vendée, sur une longue plage au bord de l'océan se jouant du vent parmi d'autres bolides. Ici, bien seul, il dépareille presque. Ou peut-être fait-il figure de pionnier? ça faisait très longtemps que je voulais essayer un char à voile, glisse le Glandois de 36 ans, maître brasseur de son état. Il a finalement pris des cours de pilotage durant ses vacances, il y a deux ans, sur l'Île de Noirmoutier au large de Nantes. Dès que j'ai mis le cul sur un de ces engins, ça a immédiatement été le coup de foudre, raconte le mari de Mary-Laure, père de Théo (9 ans) et Enzo (6 ans). Dès son retour en Suisse, cet adepte de voile (il navigue sur un Granada 31) s'active à vivre pleinement sa nouvelle passion. Il a d'abord acheté un petit char d'occasion pour se lancer dans l'aventure. Etant donné la position assise très près du sol, ainsi que le petit poids de ces engins - le sien frise à peine les trente kilos - on peut facilement atteindre les 60 km/heure, salive-t-il. Et l'avantage, explique-t-il, c'est qu'on les transporte facilement dans le coffre d'une voiture. La voile roulée, le mât de cinq pièces démonté, les trois roues et le châssis en carbone déboulonnés, le tout se range en effet dans un sac de toile de 1m x 0,7m x 0,4m seulement.
Un «Welsche» parmi les Alémaniques
Le char à voile est très pratique, détaille-t-il. C'est très fun, ce n'est pas très cher (le sien, un Ludique, vaut quelque 3300 francs neuf), ne pollue pas et peut être pratiqué par tout le monde. Il a d'ailleurs déjà confié son bolide à son fils aîné. Mais depuis l'acquisition de son engin en mai, il s'efforce de trouver des partenaires de jeu. Quand on pratique tout seul, tout va toujours très bien. Mais lorsque l'on est confronté à d'autres qui roulent au taquet, on progresse beaucoup plus vite, analyse-t-il. Bien seul en Romandie, il est donc tombé sur le site d'un club en Suisse alémanique dernièrement, qui se vantait (ventait?!) d'organiser LE championnat suisse de chars à voile à Mollis (Glaris) pour la quatrième fois. Les 18 et 19 octobre derniers, le Vaudois participait donc parmi 14 concurrents à cette compétition. Sur un parcours de 500 mètres parsemé de chicanes construit sur un aérodrome désaffecté, les «char à voilistes» se sont livrés des bagarres sur huit manches de dix minutes. Et au terme des deux jours de courses, Imobersteg pointait à la 5e place du classement général et remportait le titre de sa catégorie en «Ludique» sur huit concurrents. J'étais vraiment très content de trouver d'autres adeptes de ce sport en Suisse, sourit-il. Suite à ces premiers succès, il y a fort à parier qu'on le verra encore peaufiner ses manœuvres par soirs de bise, à Colovray ou à Montoly. Et je serais très heureux, si d'autres férus de sports véliques m'y rejoignaient...Samuel Schlapbach

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